Rien de neuf. C'est toujours un peu bizarre de dire ça alors que la vie regorge en permanence de mille petites surprises, de centaines de rebondissements et d'une montagne de petites joies et de chagrins bénins. Mais par moment, on se dit juste "rien de neuf". Comme si tout cela n'était rien. Comme lorsque que quelqu'un te demande d'un ton enjoué "alors, quoi de neuf ?" en mettant des espaces remplis de sourire entre chaque mot. Et quand on dit que non, qu'il n'y a rien de neuf, on s'en voudrait presque ! Mince alors, qu'est-ce que j'ai fait de mes jours, mes précieux jours ?
Et si tout cela n'était qu'une question de point de vue ? Il suffit d'ouvrir les yeux et de rester réceptifs pour voir le neuf partout autour de nous en permanence. C'est vrai qu'en apparence il n'y a rien de neuf dans le fait d'arroser le jardin tous les matins en se levant, pas encore habillé, les yeux encore collés de tout ce sommeil en retard qu'on n'a pas encore rattrapé (ce qui n'aide peut-être pas à les ouvrir, les yeux, comme je le suggérais au début du paragraphe), et les rêves encore accrochés à la racine des cheveux. Et pourtant... Cet oiseau avec le ventre bleu fluo et le dos vert est totalement inédit, les graines de moringa ont germé, les lianes goïses ont encore poussé, la fraîcheur matinale est de plus en plus prononcée et on en grelotterait presque si il n'y avait pas ce sang viking qui coule dans les veines de tout normand, et ces mêmes cheveux dans lesquels les rêves s'agrippent quelques instants fugaces avant de rejoindre les vastes cieux de l'oubli ont poussé un peu plus encore.
Et ça, c'est juste pour les premières minutes du matin. On ne me reprendre pas à dire "rien de neuf".
Quelques petits trucs amusants vus ou entendus ces derniers jours :
- sur la pancarte d'un démarcheur, en plus des classiques chambre-salon, 2 chambres-salons et autres mini-villas, villas et appartements, le premier type de bien immobilier proposé en location était un "entrez-couchez". J'imagine que cela désigne un logement si étroit qu'il n'y a la place que pour un lit et que l'on n'y rentre guère que pour dormir (ou tout autre usage d'un lit non réprimé par la loi). Notons que, pour ceux qui sont dans l'informatique, comme mon acolyte ouagabond Ben, il est possible d'y "développer couché".
- L'expression "corps habillés" utilisé lors d'une conférence qui désignent tous les services en uniforme (ici c'était pour parler d'une coopération entre gendarmes et forestiers). AU cours d'une petite recherche j'ai trouvé ça : http://www.youtube.com/watch?v=Bl3282MlGxk
- et une magnifique mise à jour de notre classique "faute de grive, on mange des merles" : "sans la mère, on tête la grand-mère"
Un arbre dans notre rue. Un de mes passages obligés lorsque je rentre chez moi par le boulevard Charles de Gaulle. Le canal derrière chez nous qui a beaucoup souffert lors de la dernière saison des pluies (il parait que c'est un camion frigorifique qui a basculé dans le canal un jour de pluie intense et qu'il aurait explosé. Mais c'est quelqu'un qui a des tendances à l'affabulation qui m'a dit ça donc je me méfie). Enfin, si quelqu'un peut proposer une définition de ce qu'est un "caillou sauvage", je serais enchanté d'en savoir plus.
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J'en profite pour mettre un lien vers un son de Madame-tout-le-monde, anciennement Lise, qui a toute sa place ici, vu qu'elle est autant ouagabonde que nous, voir même plus encore. Bonne chance :)